« Les RPS au travail sont les risques pour la santé mentale, physique et sociale engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental. » (Michel Gollac, président du comité d’experts des RPS 2012)
La dimension multifactorielle des RPS et la dénomination utilisée pour parler de ce phénomène conduisent souvent à une confusion entre les causes et les effets de ceux-ci.
On parle alors de stress. Mais qu’est-ce que le stress ? Il trouve sa source dans une réaction hormonale de sauvegarde de l’organisme (réaction salvatrice donc) décrite par Hans Selye dans les années 70.
Depuis la tertiarisation du travail (affaiblissement du monde industriel) et l’avènement des technologies de l’information et de la communication, les rapports entre l’individu et le travail ont profondément bougé.
Les styles de management longtemps incriminés (management par objectifs, lean management…) et l’amplification avec la crise de 2008 des logiques financières des gouvernances, ont fait place à des médiatisations anxiogènes du phénomène (drames des suicides chez France Télécom, La Poste, Renault…) tout en culpabilisant les acteurs ressources du sujet et en les dépossédant des moyens d’agir.
L’homme est un être positif en toutes circonstances, animé par sa pulsion de vie et ses capacités créatrices : alors que nombre de syndicats professionnels dépeignent la mort des collectifs de travail, les mêmes causes qui en auraient précipité la disparition produisent des phénomènes inverses, de rassemblement, de dynamiques de groupes, de partage et de créativité avec la croissance des espaces de coworking et autres tiers-lieux.
Les hommes et les femmes continuent d’aménager le travail pour répondre à leurs propres besoins et la conscience sociétale de notre époque démontre sa maturité à s’emparer du sujet.